La fille de satin J’ai regardé ses jambes, nues. Dans son écrin, j’ai mis mes reins. Et d’un souffle, j’ai tout vu. Ses courbes dans mes mains J’ai vite fait mes yeux de félin. Ma jeunesse au bout de ses seins La sienne en murmure comme un refrain Coule entre nos dos blancs, rosés Une volupté de corps éparpillés Quand comme un accord elle m’a aimé : Un instant juste un moment Une poignée de secondes Dans ma peau lézard, ses ongles Comme un flux m’inonde Nos épidermes s’échangent. Et d’un geste vole sa frange Notre chair se mélange. Quand dans ses yeux elle a vacillé D’un dernier souffle je l’étreins J’ai vu le ciel rose tourner Sa bouche, son corps, tout a fini au matin Elle a disparu dans une aube de satin A Pascale